une première visite...

sur le toit de ma maison bleue:

Je crois que c'est un corbeau...

Contrairement à beaucoup de gens, j'éprouve une tendresse particulière pour cet oiseau injustement décrié.

Il n'est pas sans intelligence...
J'ai connu dans mon enfance une sorte de clochard rural, un braconnier qui vivotait de revente de petit gibier et de poissons de rivière, dans une masure dénuée de tout, à l'entrée (ou plutôt à la sortie, tout dépend du point de vue...) d'un petit  village de l'Ain. Il avait apprivoisé plusieurs de ces volatiles, aussi noirs de plumage qu'il l'était lui-même (noir de crasse...), et qui s'installaient familièrement sur son épaule (chacun son animal fétiche, sur l'épaule!!!). Ils étaient capables d'obéir à certaines de ses injonctions comme l'aurait fait un chien. Il y avait une vraie tendresse qui s'était tissée entre ces parias, celui du genre humain, et ceux de la gente ailée.
Chacun, dans le village, le tutoyait et l'appelait par son prénom : "Le Toine". On lui achetait son poisson, on le recevait sur le pas de la porte ou au bord de la fenêtre, mais on ne le faisait jamais entrer: car avec lui, c'était un bataillon de puces qui entraient à coup sûr!!!! C'était un personnage qui avait son rôle, marginal mais essentiel, à jouer dans la vie du village.
Il avait une autre caractéristique originale: il était le filleul de l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry (d'où son prénom, abâtardi en "Toine")! Sa mère avait, dans sa jeunesse, servi comme bonne au château de la famille Saint-Exupéry, qui dominait le village depuis la hauteur d'une colline, avant de finir ses jours avec son fils dans cette masure...
Quelles circonstances avaient-elles décidé de ce parrainage improbable? Je l'ignore, mais nombre de suppositions sont ouvertes...

Je frémis à l'idée de ce qu'il serait devenu, s'il avait vécu de nos jours, 40 ans plus tard... les solidarités villageoises, qui lui ont permis de s'éteindre dans sa masure, au milieu de ses corbeaux, comme il le souhaitait, ont  bel et bien disparu....

Mais laissons là le souvenir du "Toine", et allons faire un tour du côté de nos camarades de jeu, pour découvrir leurs avancées:

Miss Butterfly, la meneuse de jeu, et toutes les autres: Cécile Brode, Cilou, Isaquarel, Josy, Liloufof, MaryKrys, OLouise, Ptisa et Virginie.

Et remercions chaudement mon amie Esper,
qui m'a fait ce charmant cadeau:

Une superbe maison bleue (à mi-chemin entre la masure du Toine et le château des Saint-Exupéry!), pleine de lumière, où nous attend à coup sûr une bonne flambée dans la cheminée!!! N'est-elle pas magnifique?

C'est l'occasion pour moi de vous inviter à découvrir l'un des blogs d'Esper,  où elle vous propose toutes sortes d'illustrations sorties de ses crayons talentueux. Elle peut même, si vous le souhaitez, donner un coup de jeune à votre blog! Allez vite faire un tour là:

Mercredi prochain, le blog sera en pause pour cause de vacances... mais nous retrouverons notre maison bleue le mercredi suivant!

***

Si vous passez par là,

laissez un commentaire,

cela fait tant plaisir!

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d'un noir de corbeau!!

Comments

[valy]

un régal pour les yeux...comme toujours...gros bisous

[damocamelia]

Très belle ta version bleue!!

[chris]

Merci pour tout l'alphabet et merci pour le lien vers esper looking. Moi aussi j'aime bien les corbeaux. Ta maison est vraiment chouette. bonne journée et des bises

[domino's]

J'ai pris un plaisir immense à lire ce billet plein de tendresse ! Enfant, j'ai habité RODEZ dans l'Aveyron et je me souviens d'une vieille femme (mais peut être n'était-elle pas si vieille !) crasseuse et "mal fagotée" que les gens appelaient et interpelaient "Miss Europe" mais ça je ne l'ai compris que beaucoup plus tard : dans ma tête ça sonnait : "Miserope"... la petite fille de 7 ans que j'étais ne connaissait pas les "Miss" et j'avais associé son surnom à la MISERE qu'elle portait en effet sur elle !

[françoise]

Autour de ma maison...qui n'est pas bleue, il y a parfois des nuées de corneilles...et je n'aime pas trop! Elles nichent dans les vieilles pierres de l'abbaye et viennent piller les fruitiers à la campagne. Mais les corbeaux deviennent rares...
Sur ma toile, il y a des merles qui sont impatients de chanter...et de manger des cerises...mais il leur faudra attendre le printemps! Alors, en attendant, mets-toi bien au chaud dans ta maison bleue...et repose-toi pendant ta pause-blog!