La fin du magazine
DE FIL EN AIGUILLE
SUITE...
Le numéro d'octobre...
Je reviens sur ce sujet, parce que j'ai reçu, en commentaire sur mon billet précédent, ce témoignage que je veux faire connaître au plus grand nombre:
Bonjour à toutes!
Je suis créatrice et je travaillais parfois pour DFA. J'ai lu vos commentaires et sans nul doute votre soutien fait chaud au coeur de tous ceux et celles qui ont travaillé de près ou de loin pour ce magazine.
Sachez que je leur ai livré un travail au début du mois d'octobre c'était l'effervescence, elles préparaient le salon "Création et Savoir faire" et le numéro de Noël (du reste, les travaux que j'ai vu ne vous auraient pas déçus ils étaient magnifiques)!
Bref les filles de la création ne savaient pas qu'une semaine plus tard tout allait s'arrêter. Par rapport à ce que j'ai pu lire (mais je ne parle pas au nom du magazine pour lequel je ne suis qu'une intervenante et pas un porte-parole) les édition CLV ne sont pas des magnats de la presse mais une petite maison d'édition qui ne faisait QUE CE magazine; sinon je pense justement qu'ils auraient eu les reins plus solides pour faire face à la crise et l'effondrement de la vente en kiosque.
En tant qu'indépendante j'ai apprécié que les filles m'aient appellée pour m'avertir de la fin du magazine et du fait que je ne serais pas payée (même si ça ne fait pas plaisir); certaines entreprises avec de plus gros moyens n'ont pas eu autant d'égards (parce que oui, ce secteur est très en crise, car j'imagine que les loisirs sont le premier poste qui saute en cas de budget serré).
J'ai lu que les créatrices devraient créer leur marque, ce n'est pas aussi simple car si vous faites de la création pour un éditeur vous n'êtes pas sous le même statut que si vous créez votre marque (dans le premier cas vous avez un statut d'artiste, dans le second celui de commerçant avec tout ce que cela implique).
Enfin n'oubliez pas que DFA fut un jeune magazine, avant de devenir ce pilier de la création au point de croix que nous connaissons, alors SVP ne jugez pas trop hâtivement les "nouveaux" magazines débutants qui essaient de se faire une place dans la presse et n'ont pas encore la carrure de leurs ainés.
En tant qu'intervenante de DFA je suis consternée et au moins aussi déçue que vous, par l'arrêt du magazine (auquel j'étais aussi abonnée). En outre c'était des gens très sympas avec lesquels il était très agréable de travailler et j'espère pour les filles qu'elles trouveront très vite du travail.
Bien à vous toutes!
Nadège
Avec l'accord de son auteur, je livre ce texte à votre réflexion....
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