LE TEMPS ETAIT A LA NEIGE...
...ces deux derniers jours, dans le Vercors:
Elle fait de chaque arbre une épure au fusain:
L'écorce du grand frêne devient un tableau abstrait:
Aux pendeloques de cristal s'accrochent des lueurs blanches:
Si le brouillard s'installe, c'est une estompe d'arbre qui, seule, au premier plan, demeure:
Le fruit de l'églantier apporte sa note rouge:
Dans le jardin,la barrière a mis toque blanche:
Quel poète déchiffrera cette étrange calligraphie:
Tout parle un langage nouveau, à chaque pas on croise l'inconnu, sur ce chemin pourtant tant de fois emprunté. Tout est neuf, tout émerveille et inquiète à la fois. Chaque arbuste évoque l'infini, et nous rappelle à notre précarité.
Alors on rentre, on se réchauffe et se rassure près du poële:
on sort la théière:
et on finit de broder un carré médiéval:
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